Sédiments

c’est un peu comme ces vieilles tapisseries qui se replient sous ton nez pendant que tu rêvasses ou que tu cherches à t’endormir. La main curieuse tu attrapes un bout et puis tu tires dessus pour voir ce qu’il y a derrière, et tu tombes sur de l’ancien mais qui sera neuf à tes yeux.

Là sur le blockhaus, quelqu’un a tiré les bouts de la vieille tapisserie et il est tombé sur du ici et du maintenant, créatif coloré bordélique et dessous, si on continue la loop, il y aurait l’œil celui qui regardait la mer le regardant.

Le blockhaus, ce mur accessible à tous et dont les strates en spray se couvrent et se recouvrent, et toutes ces couches accumulées, superposées, amoncellées en fines pellicules au fond, ça finit toujours par représenter quelque chose,

une chose un peu symbolique comme le goût de la liberté, des styles, des allées et venues, des effacements.

Sous la tapisserie, la vie

Retour vers le présent.